The experiences of the past year have changed us as a church and challenged us to reflect on who we really want to be. And on who God wants us to be! We can no longer pretend that we don’t know about racial injustice and the ravages of colonialism in our country and in our own neighbourhoods. We have felt shocked and ashamed to learn what residential schools were really like, and that so many indigenous communities still lack adequate access to drinking water, health care, and education. Our partners in the Territory of the People and, indeed, people throughout the world have suffered from the effects of climate change: heat waves, forest fires, drought, flooding, grasshoppers. We have had to grieve so much that is wrong in our world: wars, famine, human trafficking, environmental degradation, poverty, greed, and selfishness. If you feel unsettled and anxious about all that is going on, know that I do too. How do we go forward as the church? Questions like that can leave us feeling powerless and uncertain.
Uncertainty is disruptive and many of us have longed to go back to the permanence and comfort we once knew in the church – even if there were things about it that we had grown tired of or that we knew were not perfect. Is it possible that in our comfort we have been blind or negligent in our calling as Christians to be pilgrims? It is hard to be pilgrims and not permanent residents; hard to be on a journey, having to adapt to new conditions and concerns. And yet, I believe that the life of the Christian is just that: the life of a pilgrim, meeting, walking with, listening to and learning from Jesus on the way.
Bishops across the world are wrestling with the same questions! The Lambeth Conference is a gathering of bishops from the Anglican Communion (the whole world!); small groups of bishops have begun meeting online and studying 1st Peter and getting to know one another before next summer in Canterbury. The conference theme will ask what it means to be “God’s Church for God’s World?”. I was recently interviewed by their media team and asked “What does it mean to proclaim good news (in our Diocese of Montreal), when it feels like there’s so much bad news around us?”
That’s a good question for us all and I wonder how you would answer? I think it means loving the people God puts in front of us (no matter how hard that might be!); having our eyes open for signs of opportunities and situations where our gifts and our commitment to Christ can be put to use. It means being people who have recently spent time with Jesus and with fellow pilgrims, and who have God’s grace and love and hope to share. What I do know is that all of us are called to service, sacrifice and loving witness in Christ’s name and through his power working in us.
Here is a hymn we sometimes sing, followed by a blessing, which I find encouraging. May you also be encouraged in your life as a pilgrim.
Every blessing,
Mary
Les expériences de l’année écoulée nous ont changés en tant qu’Église et nous ont poussés à réfléchir à ce que nous voulons vraiment être, et certes, à ce que Dieu veut que nous soyons! Nous ne pouvons plus prétendre que nous ne sommes pas au courant de l’injustice raciale et des ravages du colonialisme dans notre pays et dans nos propres quartiers. Nous avons été bouleversés et remplis de honte en prenant connaissance d’une part, de ce qu’étaient réellement les pensionnats autochtones et, d’autre part, que tant de communautés autochtones n’ont toujours pas un accès adéquat à l’eau potable, aux soins de santé et à l’éducation. Nos partenaires du Territoire du peuple et, en fait, les gens du monde entier, ont souffert des effets des changements climatiques : vagues de chaleur, feux de forêt, sécheresse, inondations, sauterelles. De plus, nous continuons à déplorer tant de choses qui ne vont pas dans notre monde : les guerres, la famine, la traite des êtres humains, la dégradation de l’environnement, la pauvreté, la cupidité et l’égoïsme. Si vous vous sentez déstabilisés et anxieux face à tout ce qui se passe, sachez que je le suis aussi. Comment pouvons-nous aller de l’avant en tant qu’Église ? Une telle question peut faire naître en nous des sentiments d’impuissance et de confusion.
L’incertitude est perturbatrice et beaucoup d’entre nous ont désiré revenir à la stabilité et au confort que nous avons connus dans l’Église – même s’il y avait des choses dont nous nous étions lassés ou que nous savions imparfaites. Est-il possible que notre confort nous ait rendus aveugles ou négligents pour répondre à l’appel chrétien de nous mettre en marche comme des pèlerins ? Je conçois qu’il soit difficile d’être pèlerins au lieu d’être des résidents permanents ; qu’il soit difficile d’être en voyage, de devoir s’adapter à de nouvelles conditions et préoccupations. Et pourtant, je crois que la vie du chrétien n’est que cela : la vie d’un pèlerin, rencontrant, écoutant et apprenant de Jésus en cheminant avec lui.
Sachez que les évêques du monde entier jonglent avec les mêmes questions ! La Conférence de Lambeth est un rassemblement d’évêques de la Communion anglicane (le monde entier !); de petits groupes d’évêques ont commencé à se réunir en ligne, à étudier la première épître de Pierre et à apprendre à se connaître en préparation de la rencontre de l’été prochain à Cantorbéry. Le thème de la conférence portera sur le sens d’être “l’Église de Dieu pour le monde de Dieu”. J’ai récemment été interviewée par son équipe de médias et on m’a demandé : ” Qu’est-ce que cela signifie de proclamer de bonnes nouvelles (dans notre diocèse de Montréal), alors qu’on a l’impression qu’il y a tellement de mauvaises nouvelles autour de nous ? “.
C’est une bonne question pour nous tous et je me demande comment vous y répondriez ? Pour ma part, je pense que cela signifie aimer les personnes que Dieu met devant nous (même si c’est difficile !); avoir les yeux ouverts pour discerner les occasions qui se présentent afin que nos talents et notre engagement envers le Christ puissent être mis à profit. Cela signifie être des personnes qui ont récemment passé du temps avec Jésus et avec d’autres pèlerins, et qui ont la grâce, l’amour et l’espoir de Dieu à partager. Ce que je sais, c’est que nous sommes tous appelés à servir, à nous sacrifier et à témoigner de notre amour au nom du Christ par la grâce de sa puissance qui agit en nous.
Voici un hymne que nous chantons parfois, suivi d’une bénédiction (traduit et librement adapté par Marc-Philippe Vincent), que je trouve encourageante. Puissiez-vous aussi être encouragés dans votre vie de pèlerin.
Avec toutes mes bénédictions,
Mary.
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Mary Irwin-Gibson
The Rt. Rev Mary Irwin-Gibson is the 12th Bishop of Montreal.