« Avec Jésus-Christ, accueillons l’espérance » (Romains 5 :5)
Que la grâce et la paix soient avec vous, mes frères et sœurs en Christ.
Je vous écris ce message alors que je viens de commencer mon ministère épiscopal parmi vous. Environ deux mois se sont écoulés. Ces mois, comme le sera d’ailleurs toute ma première année, ont été une période d’adaptation, marquée par l’angoisse, la peur et le questionnement sur la meilleure façon por moi de répondre à l’appel reçu.
En vérité, être chrétien n’a jamais offert la garantie d’une vie facile. Au contraire, c’est un combat permanent pour vivre en accord avec notre identité chrétienne, en cohé-rence avec l’Évangile du Christ. Puisque la vie est faite d’événements heureux et malheureux, ou plus souvent malheureux que joyeux, notre foi est souvent mise à l’épreuve et questionnée, car elle ne nous donne pas toujours les réponses que nous cherchons. En outre, nous sommes tourmentés par tout ce qui se passe autour de nous: guerres sans fin, injustices sociales croissantes, difficultés financières et manque de ressources dansnos sociétés et dans l’Église, etc.
Mais je suis heureux de vous annoncer que l’anxiété, la peur et l’inquiétude quant à ma capacité à être à la hauteur ont fait place à la joie et à la détermination de me consacrer pleinement à l’œuvre du Seigneur. J’ai eu le privilège de rencontrer l’équipe du bureau de l’évêque, quelques collègues du clergé et des marguilliers ; j’ai eu la chance de participer discrètement aux offices avec certaines communautés et d’en visiter d’autres de manière plus formelle ; j’ai assisté au 17e diner-bénéfice annuel d’Action de grâce de la Mission Mile-End. Tout cela laisse présager combien notre travail ensemble sera enrichissant. Le fondement de ce retournement est en effet l’espérance, cette valeur qui nourrit notre vie chrétienne comme l’essence alimente un moteur.
Au vu de tout cela, que signifie l’espérance chrétienne? Est-il raisonnable d’espérer?
Une fois de plus, nous avons l’occasion de vivre le temps de l’Avent, quatre semaines de temps liturgique durant lesquelles nous serons appelés à nous exercer à accueillir et à garder l’espérance. Alors, frères et sœurs, accueillons l’espérance avec Jésus-Christ.
En réalité, la période précédant la naissance de Jésus fut marquée par la joie de l’attente du Sauveur. Chaque année, nous avons l’occasion de raviver cette attente dans la foi. La méditation de la Parole de Dieu et la prière nourrissent notre espérance et fortifient notre foi en Dieu, qui n’abandonne jamais ses enfants et qui tient toujours ses promesses. En tant que diocèse, nous avons l’opportunité de repenser la meilleure façon d’accomplir notre mission. J’ai suggéré que nous soyons une Église missionnaire coresponsable, prenant soin les uns des autres, respectant notre diversité et œuvrant pour notre pérennité. Tout cela n’est possible que si nous gardons vivante l’espérance en nous faisant confiance les uns aux autres et, surtout, en faisant confiance au Seigneur, le Maître de la moisson.
Soyons donc vigilants dans l’attente de la célébration annuelle de la naissance de Jésus, un rappel de ce qui s’est passé il y a deux mille ans, et engageons-nous à témoigner de la visite libératrice que Dieu a faite au monde et qu’il continue de faire chaque jour de notre vie. Voilà la raison d’être de notre espérance aujourd’hui. Et l’espérance ne trompe pas, car l’amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné. (Romains 5:5)
Je vous souhaite, à vous et à vos proches, un temps de l’Avent fructueux et rempli de bénédictions !
+Victor-David Mbuyi Bipungu